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Le 15 avril 2021 à 15h00, Nicolas Ginsburger, Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier présenteront leur livre à paraitre

Les Géographes français et la Seconde guerre mondiale (1938-1948)

Le séminaire se tiendra en distanciel : https://zoom.us/j/96010337109?pwd=UmxsNngrbXhodUF4SVo5MmVsdHdFUT09

Dans le cadre du séminaire “Géographie et Sciences sociales” dirigé par Marie-Vic Ozouf-Marignier et Nicolas Verdier à l’EHESS.

« La terre, elle, ne ment pas. » Ces mots bien connus, valant slogan de la « Révolution nationale », ont longtemps fait croire que les géographes français avaient trouvé un terreau favorable dans le régime de Vichy, comme semblait le montrer sa décision de créer la licence et l’agrégation de géographie. Pourtant, si certains d’entre eux ont bien été proches des structures issues de la défaite française, par idéologie, par autoritarisme institutionnel et technocratique ou encore par opportunisme, d’autres – sans doute plus nombreux – ont été des opposants plus ou moins déclarés et engagés, parfois même d’ardents résistants ou des victimes de l’extrême violence de la Seconde Guerre mondiale. Souvent oubliés aujourd’hui, leurs parcours, témoignant de leurs refus d’accepter les idées et la politique de l’occupant et de l’État français, méritent pourtant d’être mieux connus et compris.
Ces cas individuels, dans leur diversité, incarnent, chacun à sa manière, une discipline alors beaucoup plus riche et active qu’on ne le pense généralement, où le ruralisme et le régionalisme coexistaient avec des courants de pensée dynamiques développant des logiques de spatialité et de mondialité étrangères à la pensée vichyste ou au nazisme, où les idées les plus controversées (comme la « géopolitique » ou l’« espace vital ») étaient discutées voire déconstruites, où des circulations et des réflexions paradoxalement favorisées par le conflit menaient vers des ailleurs et des exils intérieurs et extérieurs, porteurs d’une modernité fructueuse pour la seconde moitié du XXe siècle.
Le regard nouveau que portent les auteurs réunis dans ce volume sur cette période de la géographie française et sur ses représentants en Europe et dans le monde permet de l’envisager de manière équilibrée, pour en rectifier la « légende noire », et de dessiner les véritables lignes de force disciplinaires dans ces « années de tourmente », par l’étude détaillée d’itinéraires personnels et collectifs et le recours à de nombreuses archives et sources.

Intervention de Nicolas Verdier le 25 mars 2021

Dans le cadre du séminaire “Géographie et Sciences Sociales” de l’EHESS, dirigé par Marie-Vic Ozouf-Marignier et Nicolas Verdier, Nicolas Verdier fera une présentation sur “La rupture avec la géographie : les lieux de mémoire de Pierre Nora”. Il reviendra à cette occasion sur l’une des publications phare des années 1980-90 sur la question de la mémoire et sur celle des lieux.

Intervention de Marie-Vic Ozouf-Marignier le 18 mars 2021

Dans le cadre du séminaire « Géographie et Sciences Sociales » de l’EHESS, dirigé par Marie-Vic Ozouf-Marignier et Nicolas Verdier, Marie-Vic Ozouf-Marignier, fera une intervention sur “Marcel Roncayolo (1926-2018), de la géographie à l’histoire”. Elle y reviendra, non seulement sur la carrière du géographe, mais surtout sur les formes des relations interdisciplinaires qu’il a pratiqué.

Intervention de Nicolas Verdier le 11 mars 2021

Dans le cadre du séminaire « Géographie et Sciences Sociales » de l’EHESS, dirigé par Marie-Vic Ozouf-Marignier et Nicolas Verdier, Nicolas Verdier fera une présentation sur “Le problème des trains qui se rencontrent. Origine et rapport à la vitesse”. Il y évoquera l’origine du problème de mathématiques, en évoquant les manuels des XVIIIe et XIXe siècles, la question du paradoxe de Zénon, et pour finir la fable ésopienne du Lièvre et de la tortue.